Oui, il serait sans doute intéressant de définir plus précisément la distinction entre démagogie et populisme.paranoid a écrit : ↑25 mai 2020, 09:52On a un mot qu'on utilisait depuis des siècles/millénaire qui signifiait ça c'est démagogie.Michel-Ange a écrit : ↑25 mai 2020, 09:39On peut toujours donner la définition qu'on veut à un terme.___ a écrit : ↑25 mai 2020, 09:30Justement, pour lui, ces gens ne sont pas des populistes : seulement une résurgence du bon vieux nationalisme dégueulasse à (grand) papa, tu sais, celui qui a culminé dans les deux guerres mondiales.Michel-Ange a écrit : ↑25 mai 2020, 08:38Vive Trump, Salvini et Marine Le Pen !___ a écrit : ↑25 mai 2020, 07:45Et sur un autre sujet - qui en intéressera ici-, je vous conseille d'écouter cette émission, d'une qualité rare, à propos de la notion de populisme :
https://www.franceculture.fr/emissions/ ... mocratique
Si je résume (mais c'est mieux d'écouter, le gars est super clair en plus
- le terme "populisme" est un gloubiboulga infâme qui masque des réalités variées et parfaitement nommées et définies auparavant, comme nationalisme, démagogie, communisme, etc.
- ce qu'il y a d'original dans les mouvements populistes historiquement désignés comme cela (cad avant que tout mouvement contestataire ne soit désigné comme populiste, comme c'est le cas aujourd'hui) c'est qu'ils se résument à une phrase : la plèbe doit s'organiser pour reconquérir la démocratie face à une élite qui est en train de la détruire de l'intérieur (si ce n'est pas déjà fait).
- d'où il en ressort que le populisme n'est pas une menace pour la démocratie, mais une partie intégrante de cette dernière - et même une envie de démocratie.
Je crois plutôt aux travaux sur la psychologie de groupe qui expliquent très bien que les foules sont bêtes et méchantes.
Je trouve plus pertinent de définir le populisme comme cette pratique politicienne qui consiste à jouer sur les bas instincts des foules, qui me semble d'ailleurs être la plus communément admise. Pourquoi en changer ?
Après, on est d'accord que le populisme peut être et est utilisé par les politiques de tout bord, c'est moins une idéologie qu'une méthode.
Je trouve que mettre la racine "popu" signifie justement beaucoup de choses sur la conception de la démocratie pour les dominants (Une sorte de mélange de mépris et de peur envers ceux sur lesquels ils exercent le pouvoir).
Mais je crois déjà qu'il ne faut pas faire de contresens sur le peuple qui désigne ici l'ensemble du peuple et pas les "classes populaires", euphémisme pour désigner les classes pauvres. Le latin est sans ambiguïté sur ce point : populus = tout le peuple, les "pauvres" étant désignés par plebs. Il y a là sans doute un biais marxiste à éliminer.