Platoche a écrit : ↑07 avr. 2020, 00:52
Couramiaud Poitevin a écrit : ↑06 avr. 2020, 23:53
___ a écrit : ↑06 avr. 2020, 23:18
Couramiaud Poitevin a écrit : ↑06 avr. 2020, 23:04
Latornade a écrit : ↑06 avr. 2020, 22:44
ChatVert a écrit : ↑06 avr. 2020, 20:55
A noter que le covid-19 a fait plus de morts en 1 mois en France (8900 décès) que la grippe saisonnière 2018-2019 (8100 décès).
Pour à peu près autant de contaminés. On voit donc bien que le problème de ce virus reste sa faculté de contagion.
Il est aussi beaucoup plus "tueur" Si on compare les taux de létalité des cas confirmés, il est de 1,3% contre 0,0024% pour la grippe, donc il est 541 fois plus tueur que la grippe.
A noter que la létalité du Sras de 2003 s’établissait à 14-15%, celle du MERS de 2012 à 35%, il sont encore bien plus tueurs, mais bien moins contagieux, par contre (pour choper le MERS, il faut quasiment rouler une pelle à un dromadaire).
Données issues de cet article
https://www.liberation.fr/sciences/2020 ... us_1783728
Et sans traitement, la grippe ? Le problème dans l'affaire n'est pas tant que le virus que sa nouveauté, qui nous laisse démunis. D'ici 2 ans ce sera devenu un machin banal (s'il ne mute pas), au moins dans les pays occidentaux.
2 ans c'est long. D'ailleurs, la tuberculose au XIXe, ça s'était passé comment ?
Oui, la grippe est sans traitement, sauf le vaccin.
La tuberculose est due à une bactérie, donc elle se soigne avec un traitement antibiotique. Elle est donc soignable depuis la fin de la seconde guerre mondiale, et on est protégé par le vaccin BCG. Avant, il existait des méthodes pas trop efficaces.
Coronavirus : des patients guéris pourraient avoir été testés positifs suite à une réactivation du virus, selon les KCDC
https://fr.yna.co.kr/view/AFR20200406003600884?input=tw
Je ne sais pas ce que ça vaut, mais inquiétant tout de même.....
Il faut prendre beaucoup de précautions concernant ces "rechutes". Le principal problème provient du fait qu'on n'est pas encore capable de détecter les anticorps spécifiques de l'antigène covid-19.
Remarque : un antigène est une molécule du non-soi, c'est a dire étrangère donc capable d'induire une réponse immunitaire. Le covid-19 porte donc un antigène propre, sa carte d'identité en somme.
Lors de l'infection, le corps humain va développer des anticorps spécifiquement diriger contre cet antigène et qui vont le neutraliser. Une partie de ces anticorps dits mémoires continuent de circuler après la maladie et se réactivent lors d'une reinfection permettant une réponse immunitaire plus rapide.
En l'absence de test dit sérologique, on est incapable de savoir combien de temps survivent les anticorps "mémoire", ceux qui nous immunisent après une infection par le pathogène. J'avais entendu un médecin avancé une hypothèse de plusieurs mois en extrapolant à partir d'autres coronavirus. Mais ça reste une hypothèse.
En l'état actuel, on teste donc la présence de l'antigène. On mesure ainsi indirectement la charge virale. Chez les cas décrits dans l'article, la charge virale semble réaugmenter après la convalescence. On sait donc que le virus s'est réactivé. Ce n'est pas bon, c'est sûr parce que ça peut vouloir dire que ces personnes sont à nouveau contagieuses !
On ne peut pas connaître cependant la gravité de leurs cas. 2 choses sont possibles.
- les anticorps mémoires ne sont plus présents (ce qui veut dire qu'ils ne survivraient que quelques semaines) et là c'est double peine car 1) au revoir l'immunité de groupe qui deviendrait alors impossible et 2) bonjour les rechutes avec la possibilité de revoir une maladie très contagieuse revenir chaque année (comme la grippe avec un taux de mortalité 20 fous supérieur).
- les anticorps mémoires sont encore présents et permettent à l'organisme de répondre efficacement. La malade devient alors un cas asymptomatique malgré une charge virale un peu supérieure à 0.
Quoiqu'il en soit, il faut développer au plus vite un test capable de détecter les anticorps spécifiques du covid-19. Ça nous aidera d'une part, à dépister toutes les personnes contaminées et d'autre part, à connaître l'après maladie et les risques pour les mois ou années futurs